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Histoire de Val-d'Or


Val-d’Or naît grâce à de premières découvertes d’or faites dans les pourtours des lacs Demontigny et Blouin au début du XXe siècle. Plusieurs prospecteurs viennent tenter leur chance dans la région valdorienne avec les rumeurs de gisements riches en or. Certains tomberont sur des filons prometteurs qui formeront les mines Lamaque (Robert C. Clark, 1923), Sigma (Heber Bambrick, 1933) Siscoe (Stanley Siscoe, 1915), Sullivan (Hertel Authier et James O’Sullivan, 1911) et plusieurs autres. Ces différentes découvertes attirent d’autres personnes qui rêvent de richesse rapide, mais surtout de ce que représente l’ouverture de futures mines.

Les textes et les photos sont présentés par la Société d'histoire et de généalogie de Val-d'Or.

Les débuts (1933-1934)

Comparativement à sa voisine, Bourlamaque, les débuts de Val-d’Or sont plutôt chaotiques. Les camps de bois ronds poussent comme des champignons de manière désordonnée. Parallèlement à l’industrie minière, toutes les autres sphères de l’économie s’implantent aussi à Val-d’Or avec l’arrivée de plus en plus nombreuse de personnes. On voit apparaître des épiceries, cafés/restaurants, hôtels, magasins de fournitures de toutes sortes, salons de barbier, etc. Toutes les marchandises de construction transitent par le réseau fluvial, soit de la rivière Harricana vers le lac Blouin, en partance d’Amos pour fournir les camps miniers. 

Après le regroupement de plusieurs hommes d’affaires, une demande est faite pour que Val-d’Or devienne une entité légitime. Ainsi, elle est proclamée municipalité de village le 15 août 1935. Son premier maire est Arthur Lapointe, arrivé en 1934. Il est copropriétaire d’une laiterie avec son frère. 

Le 20 mai 1937, Val-d’Or obtient son statut de municipalité de ville avec l’annexion de terrains de l’East-West Exploration (promoteur immobilier). Son premier maire est Dimitri Chalykoff, d’origine bulgare, pionnier de Val-d’Or et propriétaire du cinéma Princess. Il sera suivi par Joseph Morissette qui occupe ce rôle en octobre 1937. Plusieurs autres maires leurs succèderont dont J.-Eugène Bérard. Il est élu par acclamation le 1er décembre 1942 pour son premier mandat. À lui seul, il cumule 9 mandats comprenant 21 années à titre de maire de Val-d’Or.

Val-d’Or poursuit son expansion

Val-d’Or est électrifiée dès décembre 1935 et plusieurs travaux seront poursuivis en 1936 pour que tous soient raccordés à la mi-décembre de cette année. Une ligne téléphonique raccorde Val-d’Or à Amos en 1934, exploitée par la compagnie Téléphone Harricana et Gatineau. Tous les appels passent par une opératrice, à ce moment.

En octobre 1939, une nouvelle station de radio est inaugurée à Val-d’Or, CKVD qui vient animer les foyers. Les médias écrits sont aussi présents dès les débuts de Val-d’Or. Il y a le Val-d’Or News, publié dès décembre 1935. Il deviendra, par la suite, The Val-d’Or Star, journal anglophone, publié en 1947. En 1950, un nouvel hebdomadaire fait son apparition. De langue française, L’Écho Abitibien est fondé par Paul-Émile Lévesque, Jean-Pierre Bonneville et Lucien Fontaine. Il demeure, encore aujourd’hui, un des seuls journaux traitant des affaires valdoriennes et régionales. 

Naturellement, il y a des policiers dès les débuts de Val-d’Or, le premier est engagé par la Chambre de commerce en 1934. La Sûreté du Québec est aussi présente. Le premier poste est situé à Sullivan et occupé par deux constables. Le poste de la SQ sera établi de façon permanente en 1953, au deuxième étage de la police municipale, par la suite, elle occupera des locaux dans le Palais de Justice. En 1993, la SQ inaugure son nouveau quartier général, situé au 1501, Chemin Sullivan et plus récemment, elle a emménagé au 1151, rue de L’Escale dans de nouveaux locaux. La justice est rendue à un Palais de Justice dès mars 1938. Auparavant, les juges de paix réglaient les petits cas requérant une amende de moins de 100$ ou on se tournait vers le Palais de Justice de la ville d’Amos pour les autres cas. Le Palais de Justice de Val-d’Or, tel qu’on le connaît aujourd’hui, a été inauguré en 1967. 

Les débuts postaux de Val-d’Or sont plutôt désordonnés. Ainsi, en février 1935, J.-Ovide Germain obtient le droit d’ouvrir le premier bureau de poste et il établit l’ordre dans les services postaux. L’immeuble actuel, situé au coin de la 2e Avenue et de la 6e Rue, est construit en 1948. 

Naturellement, avec l’agrandissement de la population, la création d’infrastructures est nécessaire. Voici en rafale, quelques entités avec leur date d’apparition : le premier aéroport en 1949, l’hôpital Saint-Sauveur en 1950, l’aréna, le Palais Olympique, inauguré le 21 janvier 1951, la bibliothèque en février 1951, le Conservatoire de musique en 1964, le Centre culturel en 1967, l’école supérieure Mgr Desmarais en 1952 et par la suite la polyvalente Le Carrefour en 1971 et s’en oublier l’école Percival en 1949. 

En 1968, après de maints pourparlers et référendums les municipalités de Bourlamaque et de Lac Lemoine sont annexées à Val-d’Or, agrandissant ainsi, son territoire et sa population. Bourlamaque fut construite selon un plan urbain de la minière Lamaque donc très structuré dès les années 1933-1934. Après la Deuxième Guerre mondiale, les vétérans de Val-d’Or se voient offrir des lots dans l’ouest de la ville. C’est ainsi que se constitue la ville de Lac Lemoine avec un développement constant et continu. Elle est municipalisée en 1958.

Les périphéries

En 1934, Sullivan se développe aussi de la même façon que Val-d’Or, mais sur une plus petite superficie. Le village pivote autour de la mine Sullivan, principal employeur. Son territoire et celui du quartier Jacola, qui y est rattaché, sont municipalisés en 1972. 

Vassan et Val-Senneville sont fondés respectivement  en 1935 et 1945.  Ce sont deux petits villages en périphérie de Val-d’Or. Ils ont été colonisés pour des raisons d’agriculture selon le plan Vautrin. Vassan (incluant St-Edmond) et Val-Senneville seront municipalisés en 1979 et 1978.

Dubuisson est fondé en 1934 et sera municipalisé en 1982. Au début, quelques 20 colons viennent y établir une petite ferme. Le domaine minier et forestier n’est pas de reste. Une scierie est ouverte par Alfred Fortin et quelques mines gravitent autour de Dubuisson (Shawkey, Cross-Road et Norbenite et beaucoup plus tard la Kiena). 

Louvicourt, petit village, à l’entrée du Parc La Vérendrye, se joint à Val-d’Or en 1995. Il prend naissance dans les années 1930 et est dû à l’ouverture de la route reliant l’Abitibi à Mont-Laurier. L’industrie forestière est la principale source de revenus de ses habitants, avec une scierie. Quelques mines seront aussi opérées dans son pourtour, mais à moins grande échelle que la Lamaque ou la Sigma de Val-d’Or.

C’est officiellement, le 1er janvier 2002, que Val-d’Or est une nouvelle ville. On a procédé à une fusion de toutes les municipalités et chacune est représentée par un conseiller municipal à l’hôtel de ville de Val-d’Or.

Son économie

En dehors de l’industrie minière, l’industrie forestière occupe aussi une place importante pour l’économie valdorienne. Dès les années 1930, apparaissent quelques scieries. On a besoin de bois de sciage pour bâtir la nouvelle ville. Plus tard, le groupe Forex vient modifier le décor de l’industrie de transformation du bois à Val-d’Or. C’est avec l’implantation des usines Forex, productrice de bois de construction, et Forex-Leroy, productrice de panneaux agglomérés, que le Parc industriel de Val-d’Or a pris son essor dans les années 1970 et 1980. Aujourd’hui, l’usine Uniboard est l’une des principales représentantes de cette industrie. 

L’agriculture occupe une petite place dans l’économie surtout pour les villages de Vassan, Val-Senneville et Dubuisson. Quelques cultures maraîchères, élevages de vaches laitières, poules pondeuses, moutons, etc. représentent les principaux attraits de l’agriculture valdorienne.

La région valdorienne présente un fort potentiel récréo-touristique avec les lacs Blouin et Lemoine (principalement) et sa belle forêt environnante. Le village minier de Bourlamaque est décrété site historique en 1979 par le ministère des Affaires culturelles du Québec. En juin 1995, le site de la Cité de l’Or est ouvert. Les aménagements de l’ancienne mine Lamaque permettent aux visiteurs, entre autre, de descendre sous terre comme les mineurs. Somme toute, l’économie valdorienne semble plutôt florissante même si elle a vécu certains soubresauts avec les chutes du prix de l’or et fermeture de mine.

Val-d'Or d'aujourd’hui

Tout comme autrefois, Val-d’Or est une ville ouverte sur le monde et tournée vers l’avenir. De nombreuses activités, tant culturelles que sportives animent, la vie des Valdoriens. On peut penser au Festival d'humour, au Festival de la relève indépendante musicale de l’Abitibi-Témiscamingue (Frimat), au Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue et plusieurs autres. Au niveau sportif, on pense notamment à l’équipe de hockey de la LHJMQ, les Foreurs et au Tour de l’Abitibi, dont Val-d’Or est souvent la ville hôtesse. La présence de ces diverses sphères d’activités économiques font de Val-d’Or une ville dynamique dont le futur semble assuré.

 

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