Une mémoire millénaire inscrite dans un territoire
Avec le parachèvement, en 1913, de la construction du chemin de fer Transconti-nental, qui traverse de part en part le territoire abitibien, de La Sarre à Senneterre en passant par Amos, s'amorce la colonisation agricole, forestière et minière de l'Abitibi. Peu à peu, les noms algonquins des lacs de la région de Val-d'Or cèdent la place à des appellations d'origine française ou anglaise.
Heureusement, certains noms de lieu en langue algonquine ont été conservés, tels le lac Matchi-Manitou, la localité d'Obaska, les rivières Harricana et des Outaouais, et surtout le nom des deux grands lacs qui maintenant désignent l'ensemble de notre région: l'Abitibi et le Témiscamingue.
L'établissement du premier poste de traite au Grand-Lac-Victoria date de 1785.
Près d'un siècle plus tard, soit en 1863, les missionnaires Oblats font construire l'église Sainte-Clothilde de Kitcisakik. Ce bâtiment est le plus ancien de tout le patrimoine architectural du territoire de l'Abitibi. Il est à noter que l'Abitibi est partie intégrante des Territoires du Nord-Ouest jusqu'en 1898.