Que sont les perfluorés?
Les perfluorés, qu’on appelle aussi PFAS, forment une famille de plusieurs milliers de composés chimiques exploités dans de très nombreux produits de consommation. On les retrouve notamment dans les produits de soins personnels et cosmétiques, les revêtements antiadhésifs, les emballages alimentaires, et les vêtements imperméables.
Ils sont très stables, ce qui les rend résistants à la dégradation et persistants dans l’environnement.
Au Québec, aucune industrie ne synthétise ces composés pour la fabrication de produits de consommation. Les composés perfluorés qu’on retrouve dans l’environnement sont donc issus de différentes activités humaines :
Utilisation à la maison : L’usure des objets enduits de composés perfluorés (ustensiles de cuisine, vêtements, produits cosmétiques, meubles, etc.) amène un rejet de ces contaminants par le biais des eaux usées domestiques ou des déchets.
Gestion des eaux usées : Le traitement des eaux usées ne permettant pas de retirer efficacement les PFAS, ces composés sont retournés à l’environnement par le rejet des eaux traitées dans les cours d’eau, ou par la disposition des boues générées, que ce soit par enfouissement, incinération, ou par leur valorisation.
Lieux d’enfouissement : Bien que les eaux qui s’écoulent des lieux d’enfouissement soient traitées, l’eau rejetée dans le milieu naturel peut contenir une certaine concentration de composés perfluorés.
Mousses extinctrices : L’emploi de mousses extinctrices dans la lutte contre les incendies représente une autre source potentielle de composés perfluorés, particulièrement près des aéroports où des exercices de combat contre les incendies sont réalisés.
Pour ce qui est de notre exposition, les composés perfluorés, dont les plus connus sont le sulfonate de perfluorooctane (PFOS) et l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), peuvent se retrouver dans les aliments que l’on ingère. Selon des données américaines, l’alimentation serait la source d’exposition la plus importante chez l’humain. On les détecterait aussi en moindre quantité dans l’eau potable, dans l’air ambiant ou dans les poussières présentes dans notre environnement.